Paulitiques

Dossier spécial : La Commune de Paris

Vous avez sans doute entendu parler de cette page de l’Histoire du mouvement ouvrier dont on commémore ces jours-ci les 150 ans. En effet, le 18 mars 1871, la population parisienne s’insurge contre une république bourgeoise corrompue et à la solde des intérêts des notables, républicains de façade, prêts à tout pour éteindre la soif populaire pour une authentique République, sociale celle-ci, une République à la hauteur des attentes d’un prolétariat fatigué d’attendre depuis 1789 l’avènement de la justice sociale. Faisons un tour d’horizon des événements marquants de cette épopée, découvrons les œuvres écrites et télévisuelles qui lui rendent hommage et voyons avec le Ménilmontant FC 1871 quel est le lien qui unit notre communauté, notre sport et les héros et héroïnes communard-e-s tombé-e-s pour avoir combattu en faveur d’idéaux qui sont aussi les nôtres.

I) Qu’est-ce que la Commune de Paris et quels en sont les personnages emblématiques ?

Nous vous proposons un bref récapitulatif des faits et évocation de certaines figures importantes car la Commune de Paris n’est pas un mythe, elle s’est écrite grâce aux rêves du peuple parisien (et pas seulement) et s’est concrétisée par leur force de volonté et leur courage. Voyons rapidement ce qui s’est passé et qui a contribué à élever ces événements au rang de marqueur historique important dans l’Histoire du mouvement ouvrier.

Les canons entreposés sur la butte de Montmartre peu avant les événements du 18 mars 1871

Nous sommes en mars 1871, le 18 précisément. Ce matin-là, les Parisiens se réveillent au son du pas cadencé des troupes gouvernementales qui entrent dans la capitale avec l’ordre et l’intention de reprendre au peuple les canons qu’il a lui-même payés et qui sont entreposés à Montmartre et dans d’autres quartiers du Nord et de l’Est de la ville.

C’est le point de départ d’une insurrection qui va marquer l’Histoire ouvrière et populaire. En effet, la population, sentant le danger d’être désarmée alors même que le Gouvernement provisoire d’Adolphe Thiers s’apprête à livrer au tout nouvel Empire allemand l’Alsace, la Lorraine, 5 milliards de francs-or. Cette population parisienne, prête à combattre encore, à ne pas capituler devant les demandes humiliantes des occupants massés autour de la capitale, veut conserver ces canons qui lui appartiennent, qu’elle a payés avec ses maigres ressources, et qu’ils soient utilisés par la Garde Nationale constituée de ses fils, maris, frères pour défendre Paris et, si possible, défaire les troupes d’occupation massées aux abords de la ville en effervescence, bien que marquée par les privations du siège.

Barricade rue de Charonne

À partir de ce moment et jusqu’à l’écrasement final, dans le sang et les larmes, de l’insurrection, Paris va vivre une des plus glorieuses pages de son Histoire. Une page écrite de l’encre de la douleur mais surtout avec la plume de l’abnégation, du courage, de la solidarité.

Ainsi, pendant 72 jours, les Parisiennes et Parisiens vont faire preuve d’une témérité inouïe face à une armée régulière qui se renforce chaque jour, multipliant les actes héroïques sur le terrain pendant que leurs représentants élus le 26 mars 1871 en un Conseil de la Commune, dont certains noms sont passés à la postérité, modifient en profondeur l’idée qu’on se fait du faisable en politique : Eugène Varlin, Leo Frankel, Gustave Courbet, Jules Vallès, Édouard Vaillant, Eugène Pottier, Gustave Lefrançais, Jean Baptiste Clément et d’autres. La République sociale leur doit des mesures profondes et novatrices dont nombreuses sont celles qui inspireront les révolutionnaires de tous les pays par la suite.

Barricade du Boulevard de Ménilmontant, le 18 mars 1871

Mais la Commune de Paris, ce n’est pas essentiellement ses élus mais bien le peuple en armes et particulièrement les femmes de Paris, toujours en première ligne pour défendre la Révolution, la République sociale. On ne peut pas ne pas citer la grande figure de Louise Michel, mais aussi Élisabeth Dmitrieff et Nathalie Le Mel (initiatrices de l’Union des Femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés, un important mouvement social féminin). Ces défenseuses et défenseurs de la Commune, anonymes bien souvent, seront, par leurs revendications permanentes, à l’origine de toutes les mesures prises par leurs représentants soumis au mandat impératif (avec obligation de remplir les missions pour lesquelles ils sont élus).

Par exemple, on citera la réquisition des ateliers abandonnés par leur patron et l’organisation de ces lieux de travail en coopératives ouvrières, l’interdiction du travail de nuit dans les boulangeries (mesure défendue par Leo Frankel, délégué au travail), l’interdiction des amendes patronales et retenues sur salaire, le droit au travail avec égalité des salaires pour les femmes, la reconnaissance de l’union libre, la séparation des Églises et de l’État, la laïcisation de l’enseignement et la gratuité de l’École… toutes choses qu’aucun régime n’avait daigné mettre en place tout au long d’un XIXème siècle d’une cruauté inédite envers les travailleuses et travailleurs.

Barricade de la rue de Flandre le 18 mars 1871

Cependant, la répression versaillaise se réorganise hors des murs de la capitale avec l’aide des occupants allemands qui libèrent 50.000 prisonniers pour aider le gouvernement d’Adolphe Thiers à mater les révolutionnaires. Les opérations militaires tournent vite au désavantage des Communard-e-s qui, même s’ils font preuve d’un grand courage et d’une forte capacité d’adaptation à des conditions extrêmement défavorables, ne parviennent pas à endiguer l’avancée des forces réactionnaires vers les fortifications parisiennes. Toutefois, on notera que grâce, entre autres, à un officier polonais, le général Jarosław Dąbrowski, des victoires (par exemple, la défense de Neuilly début avril), certes partielles, permettent de ralentir la progression des Versaillais. On citera également un autre général d’origine polonaise ayant œuvré à l’organisation de la défense de la Commune de Paris : Walery Wróblewski.

La Commune de Paris inspire toujours les créations artistiques

Malheureusement, jour après jour, les nouvelles qui arrivent des batailles ne sont pas bonnes. Les Fédérés de la Garde Nationale sont mal équipés face aux Versaillais, sont moins bien entraînés et peu encadrés pour coordonner les mouvements de troupe : ils perdent malheureusement du terrain au fur et à mesure des combats.

La Commune de Paris se retrouve dépassée et la capitale en armes et héroïque est violée par la troupe du gouvernement réactionnaire à la solde des intérêts des dominants le 21 mai. La percée a lieu entre la Porte d’Auteuil et la Porte de Saint-Cloud, dans les quartiers aisés de la ville. Dès lors, la sauvagerie de la répression sera le sceau de Versaillais revanchards et ne cessera que sept jours plus tard, le 28 mai au cimetière du Père Lachaise. Au total, on compte parmi les insurgés défaits, et la population en général, environ 20.000 personnes (selon Hippolyte Prosper Lissagaray, bilan que des historiens comme Robert Tombs estiment aujourd’hui plutôt le nombre des victimes à 6500-7500 victimes, chiffre dénoncé par Michèle Audin comme étant d’un révisionnisme douteux) passées par les armes, fusillées, exécutées froidement alors même que la plupart des poches de résistance tombent les unes après les autres et que les condamnés sont déjà prisonniers.

Un peloton d’exécution durant la Semaine sanglante

Malgré ou peut-être en raison même de cette boucherie, la Commune reste aujourd’hui encore un événement qu’il faut commémorer à la mesure des espoirs qu’elle a suscités et des réalisations (certes éphémères) qu’elle a réussi à mettre en œuvre. Notre fanclub s’associe donc à cet exercice de mémoire et vous propose ci-dessous de mieux appréhender, par divers médias, le récit de sa geste.

II) Quelques conseils de lectures, de sites, de films (et autres) sur la Commune de Paris

A) Quelques ouvrages à lire sur le sujet

Sous des formes différentes, la Commune de Paris a suscité des œuvres importantes dont certaines sont proposées ici :

1) Bandes-dessinées

Communardes (3 vol.) (textes de Wilfrid Lupano ; dessins de Lucy Mazel, Anthony Jean et Xavier Fourquemin) : https://www.glenat.com/24×32-vents-douest/communardes-coffret-tomes-01-03-9782749308555

Le Cri du Peuple (4 vol.) (textes de Jean Vautrin ; dessins de Jacques Tardi) : https://www.casterman.com/Bande-dessinee/Catalogue/albums-le-cri-du-peuple/le-cri-du-peuple-nouvelle-edition-2021

2) Roman graphique

Les Damnés de la Commune (3 vol.) (Raphaël Meyssan) : https://www.editions-delcourt.fr/bd/series/serie-les-damnes-de-la-commune/album-les-damnes-de-la-commune-t01

3) Essais et anthologies

Michèle Audin : Eugène Varlin – Ouvrier relieur (1839 – 1871) (2019) : https://www.editionslibertalia.com/catalogue/hors-collection/eugene-varlin-ouvrier-relieur

Michèle Audin : La Semaine Sanglante (2021) : https://www.editionslibertalia.com/catalogue/poche/michele-audin-la-semaine-sanglante

Claire Auzias : Louise Michel (2014) : https://www.librairie-publico.com/spip.php?article587

Julien Chuzeville : Léo Frankel, Communard sans frontières (2021) : https://www.editionslibertalia.com/catalogue/ceux-d-en-bas/leo-frankel-communard-sans-frontieres

Michel Cordillot : La Commune de Paris (2021) : https://editionsatelier.com/boutique/histoire/125-la-commune-de-paris–9782708245969.html

Éric Fournier : La Commune n’est pas morte (2013) : https://www.editionslibertalia.com/catalogue/hors-collection/la-commune-n-est-pas-morte

Pierre Kropotkine : La Commune suivie de La Commune de Paris (1880-1882) : http://www.laltiplano.fr/la-commune.pdf

Louise Michel : À mes Frères (2019) : https://www.editionslibertalia.com/catalogue/la-petite-litteraire/louise-michel-a-mes-freres

Kristin Ross : L’Imaginaire de la Commune (2015) : https://lafabrique.fr/wp-content/uploads/2017/05/pdf_Pages_de_L_imaginaire_de_la_CommuneBaT.pdf

Robert Tombs : Paris, Bivouac des Révolutions (2014) : https://www.editionslibertalia.com/catalogue/ceux-d-en-bas/robert-tombs-paris-bivouac-des-revolutions

4) Romans :

Henri Gougaud : Le Roman de Louise (2014) : https://www.albin-michel.fr/ouvrages/le-roman-de-louise-9782226258038

Jules Vallès : L’Insurgé (1886) : https://beq.ebooksgratuits.com/vents/valles-3.pdf

Jean Vautrin : Le Cri du Peuple (1998) : https://www.grasset.fr/livres/le-cri-du-peuple-9782246502012

5) Mémoires

Jules Andrieu : Notes pour servir à l’histoire de la Commune de Paris (2016) : https://www.editionslibertalia.com/catalogue/ceux-d-en-bas/notes-pour-servir-a-l-histoire-de-la-commune-de-paris

Victorine Brocher : Souvenirs d’une Morte vivante (2017) : https://www.editionslibertalia.com/catalogue/poche/souvenirs-d-une-morte-vivante

Louise Michel : La Commune (1898) : http://classiques.uqac.ca/classiques/michel_louise/la_commune/la_commune.html

Louise Michel : À travers la Mort (2021) : https://www.editionsladecouverte.fr/a_travers_la_mort-9782707186867

Alix Payen (présenté par Michèle Audin) : C’est la Nuit surtout que le combat devient furieux (2020) : https://www.editionslibertalia.com/catalogue/la-petite-litteraire/alix-payen-c-est-la-nuit-surtout-que-le-combat-devient-furieux

B) Sites intéressants sur la Commune

– Sur le site de la revue Ballast, huit articles avec des approches différentes sur ces faits historiques :

– Un blog par une grande spécialiste de la Commune de Paris : Michèle Audin

https://macommunedeparis.com/?fbclid=IwAR1z7B1YFbMfTKYudaE3R7RtY9-BAGnMxEOI1GqGfriiQD8qMRjN–VufPw

– Les affiches de la Commune au jour le jour par Manif-est.info

https://manif-est.info/La-Commune-en-affiches-du-28-mars-au-2-avril-1871-1729.html

– Le site des Amies et Amis de la Commune de Paris :

https://www.commune1871.org/

– Le site Faisons Vivre la Commune :

https://faisonsvivrelacommune.org/

Le blog de Jacques Rougerie :

http://commune1871-rougerie.fr/

C) Documentaires et films importants sur la Commune

  • La Commune (Paris 1871) de Peter Watkins (2000)
  • Henri Guillemin parle de La Commune de Paris
  • Les Damnés de la Commune de Raphaël Meyssan
  • Les Déportés de la CommuneArchive INA
  • Louise Michel, La Rebelle (de Solveig Anspach – 2009)

III) Une interview avec le Ménilmontant FC 1871

Si vous ne le savez pas encore, il existe bel et bien des clubs en dehors d’Allemagne qui partagent et promeuvent des idéaux, des principes qui sont en ligne avec ceux du FC St. Pauli. En France, le représentant de ce football populaire et engagé s’appelle MFC 1871 (Ménilmontant FC 1871). Nous sommes donc allés à la rencontre de ces camarades qui réalisent de très belles choses pour en savoir un peu plus sur leur club et leurs actions.

– Comment et pourquoi a été créé le MFC 1871 ?

Le Menilmontant Football Club 1871 (MFC 1871) a été créé en 2014 en réponse aux dérives observées dans le football professionnel que l’on peut qualifier de « football business » où les logiques économiques ont pris le dessus sur les logiques sportives et humaines que ce soit dans le modèle de gestion des clubs le fonctionnement et la gouvernance des fédérations et des compétitions. Cela inclut également les réponses autoritaires et répressives mises en place depuis la fin des années 80 contre les supporters et qui se sont accélérées depuis la fin des années 1990/2000. À Paris, il n’existait pas d’association de sport engagée autour des discriminations (sociales, genre, religion, sexuelle, etc.) sur le modèle d’autogestion (organisation horizontale où chaque membre « actif » a le même pouvoir, pas de hiérarchie). Le MFC s’est créé en inspiration des clubs de football populaire notamment en Italie mais aussi en Angleterre ou en Espagne qui ont pour but de fédérer autour d’un football accessible à toutes et tous et où le football appartient véritablement aux gens qui le font vivre les joueurs et les supporters en tête. L’objectif est aussi de participer à une forme d’éducation populaire afin de lutter contre les discriminations ou les stéréotypes. Le MFC a vu le jour en 2014 dans un contexte de répression du supporterisme généralisé en région parisienne notamment depuis 2010 avec le plan « Leproux » mais aussi un besoin de luttes sociales hors des cadres traditionnels tels que les manifestations, le milieu associatif ou syndical.

– Qui sont les principaux artisans à l’origine de l’idée et de la concrétisation de cette belle idée ?

Le MFC a été créé par l’union de militants antifascistes et antiracistes ainsi que par différents supporters ultras ou ex-ultras de divers horizons principalement issus du mouvement parisien mais pas que loin de là puisque le club a des membres issus d’un peu partout en France ou même de l’étranger. Depuis, d’autres l’ont rejoint issus de divers milieux qu’ils soient supporters de football, militants antifascistes, syndicalistes, musiciens, graffeurs ou simples amateurs de foot ou curieux.

– Les relations entre le monde de la culture musicale et le MFC 1871 sont très développées, comme au FC St. Pauli ?

Les membres du club viennent de multiples horizons. C’est un des objectifs du club de permettre à des amateurs/amatrices de foot ou des militant/es de militer d’une façon différente et de découvrir le football qu’ils aient un historique ou pas niveau sport ainsi que de partager ses expériences et son vécu. Parmi nos membres plusieurs sont dans la musique ou graffeurs et partagent nos valeurs politiques. Ils ont donc rejoint l’aventure en apportant au passage leur culture avec eux. Certains sont d’anciens ultras, d’autres des musiciens ou des graffeurs ayant découvert le foot avec le club. Tout le monde apporte sa pierre à l’édifice que ce soit lors de soirées à travers des concerts, en assurant la prise de photos ou de vidéos lors des matchs ou en aidant pour les visuels et matos du club ainsi que pour des questions logistiques. Le lien politique est central même si nous n’avons pas tous/tes la même ligne ou les mêmes avis sur tous les sujets mais on réussit à cohabiter et à partager sur ces sujets qu’on soit plus footeux à l’origine ou plus du milieu musical, du graff ou autre.

– Et quels liens existent entre les milieux militants et le MFC 1871 ?

Comme nous venons de l’expliquer l’un des objectifs du club est de militer autrement, de sortir des cadres classiques du militantisme donc les matchs du club sont un moment d’échange entre membres du club, militants, ou simples curieux. Paris est une grande ville mais beaucoup de militants se connaissent ou se fréquentent, que ce soit dans le cadre du club ou en dehors. Le quartier de Ménilmontant est une des centres historiques du milieu antifa parisien donc tout le monde se côtoie plus ou moins évidement selon les affinités. Certain/es ont d’autres engagements militants ou associatifs en même temps donc les connexions se font ou pas selon les périodes et les besoins. Le club est aussi un moyen de militer pour certains. Nous nous organisons régulièrement pour participer aux manifs parisiennes ensemble comme pour les Gilets jaunes par exemple ou plus récemment avec l’association Les Midis Du Mie qui accompagnent des mineurs isolés sur Paris et sa banlieue en les aidants dans leurs démarches administratives et en assurant des logements ainsi que des repas et diverses activités pour ces derniers.

– Que réalise le MFC 1871 en dehors des terrains de football ?

Des collectes de vêtements et différentes actions sociales en faveur de divers associations ou populations dans le besoin comme pour le camp Rroms de Bobigny qui était situé à quelques mètres de là où nous jouons nos matchs à domicile ou avec d’autres collectifs ou associations comme Les Midis Du Mie par exemple. Il y a 2 ans nous avons, via la vente de notre maillot financé un projet de bibliothèque itinérante dans un camp de réfugiés palestiniens le Laylac Center situé dans le camp de Dheisheh à Bethléem. La moitié des bénéfices de chaque maillot vendu avait permis d’envoyer 2500 euros au total. Nous avons aussi organisé ou participé à plusieurs tournois en mémoire de victimes de la Police comme par exemple en juin 2019 en mémoire de Gaye Camara tué par des policiers. Et surtout nous restons mobilisés contre l’extrême droite à Paris.

– Par rapport à la Commune de Paris, quelles sont les relations entre le club et ces événements historiques ?

La commune est une source d’inspiration et un modèle pour le club. Symboliquement déjà avec la date 1871 qui fait partie du nom du club. Et plus concrètement dans le fonctionnement du club puisque le système de commissions est inspiré d’un des systèmes de fonctionnement mis en place au niveau de la ville durant la Commune de Paris. Les commissions de la Commune géraient les différents thèmes de l’action politique à l’échelle de la ville de Paris. On peut les comparer à une sorte de ministère dans leurs compétences, chacune d’entre elles ayant un domaine d’action.

– Quelles sont les attentes et les perspectives des membres du MFC 1871 pour les temps qui viennent ?

Difficile de se projeter depuis 1 an étant donné le contexte sanitaire. Le championnat a été suspendu lors du 2nd confinement fin octobre 2020 et la saison vient d’être annulée. Nous n’avons aucune visibilité sur la reprise des entraînements et des matchs donc l’activité du club est très réduite. Nous espérons que la situation va s’améliorer pour pouvoir rejouer, faire repartir le club et pouvoir de nouveau se côtoyer et faire vivre le projet. À moyen terme l’objectif est de trouver un stade si possible à Paris (nous jouons actuellement à Bobigny en banlieue parisienne) et surtout des terrains pour s’entraîner (il y a plus de club que de terrains disponibles à Paris c’est une vraie galère sur ce point). Cela nous permettrait de continuer à développer le club et les projets qui vont avec.

Merci à vous pour avoir joué le jeu du questions/réponses, on sent bien qu’on est dans une ligne comparable avec ce que nous essayons, modestement, de réaliser avec notre fanclub. Et ça fait du bien de voir que le football populaire et engagé continue de résister avec force. Vive la Commune, vive le MFC 1871 !

Et pour finir en chanson, l’interprétation de La Semaine Sanglante par Marc Ogeret (1968) :

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